Premiers pas vers l'emploi
Premiers pas vers l'emploi :
vos questions, nos réponses
Date de publication : 7 avril 2025
Les premiers pas dans le monde du travail apportent toujours leur lot d'interrogations. De la recherche d'un emploi jusqu'à la fin d'un contrat de travail, en passant par les premiers jours en entreprise : les questions fréquentes.

La recherche d'emploi : savoir se renseigner
Avant de se lancer dans une recherche d'mploi, il faut connaître les métiers en rapport avec le diplôme préparé ainsi que le marché du travail. Consulter le site et les publications de l'Onisep.
Le réseau pour l’emploi composé d'organismes soutient les jeunes dans leur recherche d'emploi selon leurs besoins : France Travail, Cap emploi, les missions locales, etc. Ces derniers organisent des ateliers pour rédiger un CV, réaliser une lettre de motivation ou une vidéo de motivation, sélectionner des annonces, y répondre ou encore préparer un entretien d'embauche. Des associations, comme Article 1 avec la plateforme Jobready proposent aussi du mentorat.
Lire les articles : Recherche d'emploi : se faire aider et Les missions locales.
Il est possible de travailler à partir de 16 ans avec l'accord de ses parents (ou de son représentant légal/sa représentante légale), sauf dans les débits de boissons. À partir de 18 ans, le ou la jeune a atteint la majorité et peut travailler sans autorisation.
Le travail des moins de 16 ans est seulement possible :
- à 15 ans, dans le cadre d'un contrat d'apprentissage et à condition d'avoir terminé sa classe de 3e ;
- à 14 ans, pendant la moitié des vacances scolaires et à condition que l'entreprise ait obtenu l'accord de l'inspection du travail. Le travail des moins de 14 ans n'est pas autorisé, sauf dans les entreprises du spectacle, du cinéma, de la télévision, et à condition d'avoir obtenu une autorisation administrative.
Dans la pratique, le travail des moins de 16 ans est peu encouragé.
Le travail des mineurs est encadré par des règles spécifiques : le travail de nuit est notamment interdit et la durée du temps de travail est réduite.
Lire l'article : À partir de quel âge peut-on travailler ?.
Dans les métiers dits "peu qualifiés", les personnes non diplômées ont leurs chances. Certains secteurs d'activité, comme l’hôtellerie, la restauration, la logistique et les services à la personne, recrutent des jeunes sans diplôme. Certains contrats s'adressent en priorité à ces candidats. Une fois entrée dans le monde du travail, il est possible de se former tout au long de la vie pour évoluer professionnellement, trouver un emploi stable ou encore obtenir un diplôme ou une qualification.
Les jeunes âgés de 16 à 25 ans peuvent bénéficier du droit au retour en formation. Il est aussi possible de travailler tout en se formant en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation. Des dispositifs de formation existent aussi pour préparer son entrée et évoluer sur le marché du travail.
Lire les articles : Les dispositifs de remobilisation et L'engagement : apprendre autrement.
Consulter aussi les articles : Que faire sans le bac ? et Les contrats en faveur des jeunes.
Si vous recherchez un emploi, il est fortement recommandé de s’inscrire, comme demandeur d'emploi, sur le site Internet de France Travail ou auprès d’un organisme du réseau pour l’emploi. L'inscription permet de bénéficier d'un accompagnement selon ses besoins avec un référent France travail, Cap emploi pour les personnes en situation de handicap, mission locale ou encore du conseil départemental.
Il peut être intéressant de s'inscrire sur des réseaux sociaux professionnels. Mais il est important d'apprendre à maîtriser leurs "codes".
Sur les réseaux, il est recommandé de vérifier :
- votre identité numérique sur Internet via un moteur de recherche, en tapant votre prénom et votre nom ;
- les paramètres de confidentialité de vos comptes.
Connaître les statuts professionnels et les contrats
L'État, les collectivités territoriales et la fonction publique hospitalière recrutent le plus souvent sur concours. Selon votre niveau d'études, sélectionnez un concours. Renseignez-vous sur les dates, les épreuves à passer, le programme... pour intégrer le service public avec ou sans concours.
Certaines personnes sont aussi recrutées, sans concours, comme agents contractuels. Toutefois, après quelques années, ceux-ci sont incités à passer un concours interne afin d’être titularisés et de bénéficier du statut de fonctionnaire.
Les jeunes de 16 à 25 ans sans diplôme peuvent entrer dans la fonction publique via le PACTE (parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et de l'État).
Lire l'article : La fonction publique en 10 métiers
"Free-lance" est un statut professionnel, c'est-à-dire une façon d'exercer son métier. De chaque statut découlent des contrats de travail spécifiques (apprenti, saisonnier, intermittent, intérimaire...).
Le CDD (contrat à durée déterminée) et le CDI (contrat à durée indéterminée) sont des contrats de travail. Le premier délimite dans la durée le temps passé à travailler dans l'entreprise (3 mois, 6 mois...) ; le second ne précise pas la durée d’embauche. Le CDI permet d'obtenir un emploi stable et non un recrutement pour toujours.
Dans tous les cas, un contrat de travail doit mentionner au minimum : le nom de l'entreprise et celui du salarié ou de la salariée, la durée du contrat, la date de début du contrat, le lieu où celui-ci doit s'effectuer, la rémunération, une description de l'emploi et des tâches à effectuer, les congés payés, le préavis, la convention collective s'il en existe une.
Il doit être signé par les futurs salariés et l'entreprise.
Lire les articles : Les contrats en faveur des jeunes et Les contrats en alternance ?.
Comprendre son contrat : ses droits, ses devoirs
Un contrat de travail doit comporter au minimum certains éléments, comme sa date de début, le lieu de travail, les fonctions exercées, les horaires, les congés, etc. Il fait référence par moments à des articles du Code du travail ou emploie des termes techniques : il faut le comprendre, car en le signant, le candidat ou la candidate l'approuve et s'engage à le respecter. Il ne faut pas hésiter à demander des éclaircissements à l'employeur, notamment au service des ressources humaines, pour ne pas être pris au dépourvu.
Le salaire brut comprend le salaire net (celui perçu à la fin du mois) et les charges salariales qui seront retenues sur le bulletin de paie.
Attention, sur les offres d'emploi, le salaire est toujours indiqué en brut. Il peut aussi être indiqué le SMIC. Le salaire minimum de croissance est le salaire minimum légal que tout salarié ou toute salariée doit percevoir en France.
Les horaires des salariés à temps partiel et le calcul des jours de congé constituent la seule différence avec les salariés à temps plein. Pour le reste, les salariés à temps partiel ont exactement les mêmes droits... et devoirs.
La période d'essai n'est pas obligatoire. Elle doit être prévue dans le contrat de travail et sa durée bien précisée.
Elle n'est ni un stage, ni une période d'immersion. Elle permet à l'employeur de s'assurer que le futur employé ou la future employée convient bien au poste et, réciproquement, que le poste lui convient. Si tel n'est pas le cas, le contrat de travail peut être rompu librement pendant cette période par l'employeur ou par la personne recrutée, sans motiver cette décision.
La période d'essai a une durée maximale légale qui dépend du contrat et du statut (ouvrier, employé, technicien, cadre). Une période d'essai peut être renouvelée une fois, à condition que cette possibilité soit précisée dans le contrat de travail, et ne peut pas dépasser, elle non plus, une certaine durée.
Au début de la prise de poste et pendant la période d'essai, il est possible de rompre son contrat sans avoir à le justifier. Il faut en discuter avant avec son ou sa responsable. Il est préférable de quitter une entreprise à l'amiable : de prochains recruteurs pourraient tout à fait appeler celle-ci pour se renseigner sur les compétences d'un futur collaborateur ou d'une future collaboratrice. Attention, dans ce cas, aucune indemnité n'est touchée. Il peut aussi y avoir un délai à respecter entre l'annonce de l'arrêt du contrat et le départ effectif.
Si la période d'essai est dépassée, il faut dans un premier temps se référer au contrat : les modalités de rupture de celui-ci y sont explicitées.
Dans tous les cas, il est important de faire son possible pour quitter une entreprise en bons termes.
Lire les articles : Rupture du contrat de travail à durée indéterminée (CDI) ; Fin d'un contrat à durée déterminée (CDD) et Rupture conventionnelle.
La vie en entreprise : des codes à apprendre
Par défaut, il vaut mieux s'habiller de façon "classique", comme pour passer un entretien.
Toutefois, cela dépend de l'emploi exercé. En cas de contact avec le public, l'employeur peut tout à fait exiger une tenue stricte (costume-cravate, pantalon classique, pas de jean ni de baskets). Dans les travaux publics, dans une usine ou un laboratoire, il est en général exigé de porter des vêtements et des équipements de sécurité. Dans certains secteurs comme l'hôtellerie, la restauration ou le tourisme, le port d'un uniforme est souvent imposé.
L'obligation de porter des vêtements spécifiques figure la plupart du temps dans le règlement intérieur de l'entreprise.
Les premiers jours en entreprise sont l'occasion de faire connaissance avec ses collègues et, pour cela, les repas de midi pris ensemble sont des moments à privilégier.
Bien souvent, ceux-ci proposeront à la nouvelle recrue de les joindre. Il est aussi possible d'anticiper et de leur demander. Il ne s'agit pas de nouer des relations d'amitié ou encore de déjeuner par la suite tous les jours ensemble, mais d'établir des relations conviviales et de partager des temps de pause détendus.
Cette intégration est importante, car une entreprise, c'est aussi la vie en collectivité. Une bonne ambiance entre collègues est toujours préférable. Mais ce n'est pas une obligation.
Il n'est pas recommandé de consulter Internet pendant le temps de travail pour d'autres raisons que professionnelles. Cela peut constituer une faute, voire un motif de licenciement.
Pour encadrer les pratiques, les entreprises mettent en place des chartes d'utilisation d'Internet sur le lieu de travail. L'objectif est aussi d'assurer leur sécurité informatique, car elles peuvent subir des piratages informatiques. Certaines bloquent même l'accès à Internet et ne permettent la consultation que de quelques sites.
La fin de contrat : garder la motivation
Si le CDD correspondait au remplacement d'une salariée en congé maternité ou d'une personne en congé maladie, il y a peu de chances pour qu'il soit renouvelé. Dans les autres cas, il ne faut pas hésiter à demander à son ou à sa responsable et/ou aux services des ressources humaines si un renouvellement est possible, voire une embauche en CDI.
Avant son départ, un certificat de travail, une attestation destinée à France Travail (ex-Pôle emploi) et un solde de tout compte sont remis à l'employé ou à l'employée, sinon il faut les demander.
En début de carrière, multiplier les CDD est presque devenu un passage obligé pour obtenir un CDI. Il ne faut pas se décourager. Engranger de l'expérience est enrichissant et constituer un carnet d'adresses est important pour trouver un emploi durable.
Une période d'inactivité peut-être :
- une manière de compléter ses compétences en se formant à nouveau pour obtenir une certification ou un diplôme ;
- une façon de cumuler assez d'expériences afin de présenter un dossier de VAE (validation des acquis de l'expérience) ;
- une opportunité pour partir à l'étranger ou d'effectuer une mission de service civique.
Les employeurs voient toujours d'un très bon œil les personnes qui ont su rebondir et se montrer actives dans leur parcours professionnel, mais aussi extra-professionnel.
Consulter l'article : Le volontariat à l'étranger.
Pour les jeunes peu ou pas diplômés : consulter la plateforme 1 jeune 1 solution.
Les formations pour créer son entreprise sont accessibles à la fois en formation initiale et continue. Un statut national d'étudiant-entrepreneur permet d’être accompagné et conseillé par des enseignants et des professionnels au sein d’un Pépite (pôle étudiant pour l'innovation, le transfert et l'entrepreneuriat). Il existe aussi partout en France des pépinières ou d'autres incubateurs d'entreprises.
De nombreux organismes publics multiplient leurs efforts pour aider les jeunes à tenter l'aventure : les CCI (chambres de commerce et d'industrie), les CMA (chambres des métiers et de l'artisanat), l'AFPA (association pour la formation professionnelle des adultes), Bpifrance Création.
Consulter l'article : "La création d'entreprise, étape par étape".